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Cuisine 101
Cuisiner en gang, c’est possible!

Cuisiner en gang, c’est possible!

Ça vous dit de popoter avec des amis, des colocs, en famille ou en joignant une cuisine collective? C’est une expérience savoureuse et amusante qui facilite (mais vraaaiment) la vie au quotidien. Vous verrez, c’est plus simple que c'en a l’air!

Mieux manger, apprendre à cuisiner sans se ruiner ni gaspiller, varier le menu, aller à la rencontre des autres… Toutes les raisons sont bonnes pour cuisiner en gang. Et les formules sont variées. À preuve, vous pouvez mitonner des plats entre amis dans un atelier ou dans une cuisine accueillante; cuisiner avec des proches ou des colocs à la maison ou encore vous joindre à une cuisine collective de votre quartier. La pratique vous tente? Des adeptes de bonne bouffe en gang expliquent comment ils s’y prennent.

Colocs et cuistots maison

Ils sont trois. Trois colocs dans la jeune vingtaine qui cuisinent ensemble chaque jour pour le fun et le goût de bien manger. « Au début de notre colocation, on s’est vite aperçus à quel point c’était compliqué d’acheter et de préparer nos repas séparément », raconte François Chauret-Gélinas, un foodie convaincu. Si bien que, comme l’ajoute Tristan Rocheleau, son coloc, l’idée de « faire notre bouffe ensemble nous est venue naturellement. On est des amis, on aime manger [sainement], et on a le même budget. » Et puis, ajoute Nathan Lafrance-Berger, le « plongeur attitré » du trio, « c’est tellement plus simple et agréable que de cuisiner chacun pour soi! » Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour que la recette lève. Sans oublier que leur popote collective permet aux trois gars d’acheter local le plus souvent possible tout en économisant et en réduisant à zéro le gaspillage alimentaire. Leur rituel? Deux d’entre eux font la cuisine et le troisième fait la vaisselle. La formule est souple, et le trio ne fait pas de meal prep. « On ne cuisine pas comme des malades le dimanche pour la semaine. On aime trop cuisiner au jour le jour », dit Tristan. Les trois acolytes font toujours une grosse épicerie ensemble. Et pas question de séparer le frigo en trois ou de manger chacun dans sa chambre : la cuisine est leur lieu de rassemblement. « On invite souvent des amis, dit François. Chacun met la main à la pâte et on partage tout à table. » La recette de leur succès? « On ne compte pas les tours! Des fois tu cuisines plus, des fois moins », lance Tristan. « N’aie pas peur de faire la vaisselle, si c’est ça ton talent! », recommande à la blague Nathan. Quant à François, il suggère aux débutants ou aux plus pressés d’opter pour des plats simples, rapides et faciles à faire, comme un sauté de légumes et tofu à l’asiatique, des pâtes au pesto ou un mac and cheese classique. Et pour ceux qui ont un peu de temps devant eux, la lasagne végé est une des recettes fétiches du trio. C’est aussi simple et appétissant que ça!

Fun partagé

Vous avez envie d’essayer la cuisine en gang? Les cuisines collectives sont faites pour ça. Il en existe quelque 1 400 au Québec. Près de 10 000 personnes en font partie parce qu’elles ont envie de mettre en commun leur temps, leur argent et leurs habiletés (grandes ou petites) pour préparer des plats beaux, bons, pas chers, dans une cuisine de leur centre communautaire ou à la maison. Ça donne le goût!

C’est pour qui?

Touuuut le monde! Les cuisines collectives ne sont pas réservées qu’aux personnes à faible revenu, même si, par la bande, on y sauve quelques bidous. « Peu importe qu’on sache cuisiner ou non, qu’on cherche à économiser, à briser l’isolement ou qu’on souffre d’allergies alimentaires, le groupe s’adapte. C’est très démocratique », explique Esther Prince, coordonnatrice des initiatives en sécurité alimentaire au RCCQ.

Ça se passe comment?

Participer aux cuisines collectives n’impactera pas votre horaire chargé à l’école ou au travail (ni vos fiestas du jeudi soir). « On se rassemble une ou deux fois par mois et on décide de tout en groupe : choix des recettes, achats, préparation et évaluation », dit Marianne Brisebois, chargée de projet aux communications du RCCQ. Puis, vous repartez avec vos plats qui coûtent environ 1,50 $ par portion. Quand l’appétit (et le portefeuille) va, tout va, non?

On y cuisine quoi?

De tout! Mais le plus souvent, on concocte des recettes simples et goûteuses qui rassasient, comme un chili végétarien, une sauce bolognaise, ou un spaghetti aux boulettes de viande.

Ça change quoi?

En plus d’y apprendre à mieux planifier son menu, réduire le gaspillage et favoriser l’achat local, surtout en saison, « on cultive l’esprit d’entraide, l’ouverture aux autres cultures et l’indépendance alimentaire, le tout dans le plaisir », dit Esther Prince.

Quelle cuisine collective choisir?

Chaque groupe a sa mission. Certains privilégient la cuisine familiale, pour diabétiques, etc. D’autres rassemblent des mères monoparentales, des foodies, des nouveaux arrivants, etc. Il suffit de s’informer!

Où s'inscrire?

Sur le site du RCCQ (https://www.rccq.org). Vous pouvez joindre un groupe rattaché au RCCQ ou en former un chez vous, et obtenir une formation gratuite au besoin.

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