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5 recettes aux saveurs mexicaines avec Mariana Martin

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Née au Mexique et formée en cuisine à New York, Mexico et Lyon, la jeune cheffe Mariana Martin donne l’impression d’avoir déjà vécu cinq vies. On la retrouve aujourd’hui aux commandes de sa boulangerie montréalaise Carlota, où elle partage ses créations sucrées aux influences croisées témoignant de son riche parcours. Chaque bouchée nous convie à un voyage unique dans son univers gourmand, vibrant, coloré… et qui fait saliver. Attachez votre ceinture, c’est un décollage!
Comprendre le monde par l’assiette
Pour Mariana, cuisiner est d’abord un plaisir créatif. Mais c'est aussi comme feuilleter un grand livre d’histoire prêt à nous livrer ses secrets. Qu’est-ce qui fait qu’un plat est dit «typique»? Pourquoi combine-t-on ces ingrédients-là ensemble? Pourquoi mange-t-on certains plats à un moment précis de l’année?
« Je suis une passionnée de nourriture en général, donc mon intérêt va au-delà du geste de cuisiner. La nourriture contient les histoires de famille, de notre pays, de notre culture. Elle raconte des choix qu’on a fait en tant que société et des rencontres qu’on a faites. »
Dans un monde où les influences circulent librement, la cheffe s’intéresse à ces croisements d’ingrédients, de traditions et de saveurs. Le Mexique en est un parfait exemple : influences espagnoles, françaises, levantines… tout y passe et tout s’y transforme.
C’est d’ailleurs ce qui a inspiré son fromage al pastor, sa version locale des célèbres tacos mexicains. Le plat emblématique serait d’ailleurs lui-même le fruit de l’immigration libanaise au Mexique: l’agneau des kebabs a laissé place au porc, les piments ont remplacé les épices et les pitas sont devenus tacos. Aujourd’hui, Mariana pousse l’idée encore plus loin en remplaçant la viande par le fromage Panela produit en Estrie, mariné dans un mélange d’épices bien relevées.
Tous les goûts au rendez-vous
«Quand on grandit au Mexique, la nourriture, c’est ce qu’on partage avec la famille, avec la communauté lors des occasions spéciales. C’est très important, je dirais même que c’est identitaire.»
Cet esprit de célébration, on le goûte dans toutes les créations de la cheffe. Ses recettes ont ce petit quelque chose de festif, de rassembleur, tout en demeurant accessibles et pleines de repères familiers. Le lait de poule? Elle en fait un Rompope au rhum, façon mexicaine. Le flan? Elle le concocte bien décadent, au fromage à la crème et au dulce de leche. Des classiques réconfortants, mais qui sont tout sauf ennuyants. Alerte au divulgâcheur: vous deviendrez accro.
« Si je veux que les gens comprennent ma culture, je dois leur offrir quelques repères, que ce soit dans le type de plat ou les ingrédients présentés », explique-t-elle.
En intégrant des éléments connus à ses recettes, Mariana ouvre grand la porte à la découverte. Et en gardant sa cuisine accessible, elle contribue doucement à déconstruire des préjugés. Comme elle se plaît à le dire: il n'y a rien comme de se retrouver autour d'une table pour se comprendre!
Un peu d’ailleurs, un peu d’ici
Dans ses recettes, Mariana se plaît à combiner des ingrédients ancrés dans l’histoire autochtone du Mexique, comme le maïs, les tomates, les chilis et les piments, avec des produits bien d’ici, qui transportent le récit de son pays d’adoption.
C’est ce mariage qu’on goûte dans sa chaudrée de fromage du Sonora, ou encore dans son poulet en sauce crémeuse aux piments poblanos. Deux plats où l’on sent à la fois la chaleur du Sud et la richesse des produits laitiers québécois. Deux plats qui racontent l’évolution des pratiques agricoles, des technologies, mais surtout, l’idée que les traditions sont faites pour voyager, s’adapter et se renouveler.
« Moi, j’ai grandi dans une culture déjà mondialisée. En travaillant avec des produits typiques d’ici comme le lait, le fromage à la crème et le fromage, je continue à faire tomber les barrières et à faciliter la découverte de ce que chaque endroit a de mieux à faire découvrir. »
Une cuisine qui rapproche
Avec ses créations pleines de caractère, Mariana Martin nous ouvre la porte d’une table où les cultures se croisent, s’influencent et se réinventent. Une cuisine ouverte et généreuse qui nous rappelle que derrière chaque bouchée, il y a une histoire, une tradition et un dialogue. Et surtout, elle parvient à tisser des liens entre ses racines et sa terre d’accueil, une assiette à la fois!




